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26 juin 2009 5 26 /06 /juin /2009 17:21
J'avais précisé précédemment que Nara était une ville relativement vaste, et c'est donc un bon quart d'heure de train (et non de métro) qui nous sépare de notre objectif : le temple Horyu-Ji.
Heureusement, la motivation est plus forte que les crampes et autres courbatures qui commencent à surgir. Je vous passerai les détails du voyage, passons directement à l'essentiel.



L'entrée de ce temple est annoncée par une longue (très longue) allée bordée de pins qui conduit à une autre « Nandai-mon » (Grande Porte du Sud).

Nous  ntrons alors dans l'enceinte ouest du temple appelé « sai-in ». C'est alors qu'il faut passer une seconde porte (« Chu-mon ») pour entrer au cœur historique du temple.

Pas de digicode ici, mais les désormais bien connus gardiens Nios nous attendent. Ceux-ci sont réalisés en terre cuite (contrairement à ceux de Todai-ji qui eux, étaient en bois) et adoptent des postures légèrement plus agressives que leurs confrères.
Ils nous ouvrent le chemin vers le fameux "Kondo" datant du 7ème siècle.

Il s'agit donc du plus vieil édifice en bois du globe.




Kondo signifie littéralement « pavillon d'or », et désigne les bâtiments principaux des plus vieux temples japonais de manière générale. Mais ne vous y méprenez pas, il n'est pas fait d'or massif (on vient de dire que c'était un bâtiment en bois). Cette dénomination ne ferait apparemment référence qu'à l'inestimable valeur des trésors qu'ils renferment, ou viendrait tout simplement du fait que certains d'entre eux possédaient un revêtement en or. Ceci dit, rien de très certain.






A l'intérieur de ce pavillon à l'ambiance tamisée réside une représentation en bronze de la triade de Shaka avec, en son centre, le bouddha historique Shakyamuni. Les parois sont ornées de fresques au style très oriental dépeignant les paradis bouddhiques. Malheureusement les photos y sont prohibées, je ne peux donc vous proposer d'illustrations.


A coté du Kondo se trouve une Pagode à cinq étages, dont l'apparence doit vous être familière.

Nous poursuivons notre visite dans l'enceinte suivante où se trouve la galerie des trésors du temple (le Daihoso-in). Encore une fois, les photos sont prohibées.


J'en profite pour émettre un léger reproche mais qui est valable pour la plupart du musée japonais. Les informations sur les différentes reliques exposées font en effet l'objet d'une description assez conséquente en... japonais. Mais mon reproche ne se situe pas là (oui, il faut être très futé pour reprocher aux japonais de parler japonais...). En fait, il y a généralement une petite pancarte écrite en anglais. Le problème c'est que la longue description se transforme par exemple en ceci: « épée du 8e siècle ». Il est donc dommage de ne pas pouvoir profiter pleinement du savoir culturel qui y est dispensé, à moins de parler japonais, ou de posséder un bon guide touristique.



Je ferme donc cette petite parenthèse pour vous parler de ce que je peux dire du contenu de cette galerie : La plus célèbre relique est sans aucun doute la statue fine et élancée (particularités rares pour une statue bouddhiste japonaise) de Kudara Kannon, incarnation de grâce et de finesse, en bois de camphrier. Le mot Kudara fait référence à l'ancien royaume koréen de Baekje (ne me demandez pas comment ça se prononce) d'où est probablement originaire cette statue. On notera également la présence d'une statue de Yumechigai Kannon qui signifie littéralement « Transmutateur de Rêves » et du Tamamushi-no-zuchi, tabernacle de l'impératrice Suiko, jadis revêtu de 9000 ailes irisées de scarabées Tamamushi.
Le reste de l'exposition est composé en grande partie de parchemins d'époque, de poteries, de bijoux, de maquettes ainsi que d'ustensiles de guerre.

Même sans forcément avoir toutes les informations, cela reste une visite tout à fait attrayante.



Enfin, nous terminons notre visite par le « Yumedono » ou pavillon des Songes situé dans l'enceinte est du temple (« To-in »). Il fût nommé ainsi puisque c'est ici que le prince Shotoku recevait, sous forme de rêves, la réponse à ses questions d'ordre politique ou philosophique.





 





Voilà, il est temps pour ma part de rentrer tranquillement vers Tajimi, occasion de songer aux innombrables images qui resteront profondément gravées, mais également à celles qui finiront hélas par s'estomper avec le temps. Heureusement, les photos sont là pour m' aider tout comme le fait de les partager ici avec vous.
Je me couche ainsi, rempli de cette satisfaction d'avoir accompli quelque chose d'important en cette étonnante journée.


Cependant ce n'est nullement le moment de flâner! Le Japon recèle bien d'autres secrets qui ne demandent qu'à être découverts!



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commentaires

C
Alors alors alors!!! cette destination surprise?<br /> C'était comment?<br /> gros bisous
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C
Oh Oh!!! Et c'est ainsi que se termine le chapitre Nara...<br /> <br /> Mais c'est pour en ouvrir un autre! D'ailleurs, pas trop difficile le réveil à 5h du mat'?<br /> <br /> Je suis assez épatée par l'état des colosses en terre cuite! (et leur expression etc!)<br /> <br /> ça doit être un peu frustrant de ne pas pouvoir comprendre toutes les subtilités... Ils ne distribuent pas des guides à l'entrée pour les étrangers?<br /> <br /> gros bisous à toi, et ramène nous de jolies photos!!
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V
c'est ce que je me dis à chaque fois, mais Mathias, en fait, tu as vraiment des talents d'orateur !! (enfin écrivain, comme tu veux...) alors merci à toi, et à Marico et Arnaud qui ont fait un forcing impitoyable pour que tu fasses ce blog. Ca donne envie d'aller au Japon, c'est clair et net! <br /> Sinon, en rapport avec le post (quand même), ils font quand même comme en France, ils interdisent de prendre des photos mais il y a des cartes postales à prix exhorbitant à acheter?? <br /> Bises<br /> Véronique
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