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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 14:24
Je vous propose aujourd'hui de faire un petit détour par la ville d'Osaka qui est sans aucun doute l'une des grandes villes les plus marquantes du Japon. Située à seulement 40km de Kyoto, et comptant pas moins de 2,6 millions d'habitants, Osaka est la première ville du Kansai et la troisième ville Japonaise (après Tokyo et Yokohama). C'est également ici qu'est né le « Bunraku », théâtre traditionnel de marionnettes.

Cependant ne vous attendez pas ici à y trouver des sites historiques. Osaka compense son manque d'intérêt culturel par un sens de la modernité et une culture du divertissement très révélatrices de la mentalité japonaise contemporaine.

Pleine d'ambitions, elle fût le siège de la première exposition universelle en orient en 1970 et souligne une véritable détermination à être un pôle d'échange incontournable de l'Asie au cours du prochain siècle avec la construction en 1994 de l'aéroport international du Kansai.
Véritable anti capitale du Japon, maison mère des yakuzas et représentative d'un Japon futuriste, elle est souvent qualifiée par les japonais de « non japonaise » de part sa très forte personnalité. Le plus explicite est sans doute le langage de ses habitants, « l'Osaka-ben », qui est typique et unique à cette ville. Bien sûr, cela reste du japonais, mais dont beaucoup de mots, de particules et d'expressions sont transformés, à l'image du marseillais ou du chti pour le français. Par contre, autant vous dire toute de suite que je n'ai absolument rien souligné sachant que mon japonais est bien trop approximatif. Ainsi, si jamais vous avez idée de faire un séjour linguistique au Japon, ne choisissez SURTOUT PAS Osaka comme destination, ça pourrait vous jouer des tours par la suite !


Et dans les faits, qu'est ce que ça donne ? Et à quoi ça ressemble?

Comme de coutume autant commencer la visite par une vue d'ensemble. Il se trouve qu'à l'image de Nagoya, les environs de la gare d'Osaka, le quartier de « Kita », est une véritable forêt de verre et de béton ainsi qu'un gruyère souterrain! Idéal pour crapahuter au sommet d'un building.

Nous nous rendons donc à l'Umeda Skybulding qui est réputé pour son jardin suspendu et sa forme atypique. D'ailleurs ça vaut d'autant plus le coup de le faire de nuit puisque le sol du toit est incrusté de petits cailloux blancs qui, une fois éclairés de lumière noire deviennent phosphorescents et créent l'illusion que vous marchez sur les étoiles.
De là haut, on a une bonne vision de l'aspect général que peut avoir Kita, je vous laisse juger par vous même :


Ensuite quoi de mieux que d'aller flâner dans l'un des innombrables centres commerciaux du quartier, à l'image du Hip Five et sa baleine rouge suspendue dans son atrium. On s'y perd très facilement dans tous ces dédales.


Nous continuons la visite en direction du quartier de Namba qui est sans aucun doute mon endroit favori de cette ville, avec la célèbre rue piétonne du Dotonbori et son canal adjacent. L'ambiance y est vraiment incroyablement dépaysant. Des immeubles entiers sont recouverts de néons, des marées humaines aux accoutrements extravagants se déversent par flots continus à toute heure du jour et de la nuit, une multitude de crieurs de rue annoncent une concentration monumentale de restaurants, de bars, de night-clubs de salles de jeux... Bref c'est une planète effervescente où la gastronomie est une des valeurs phare.

Tout vous pousse à déguster et à manger à outrance (nous avons même trouvé un sushi bar à volonté!) et un nombre hallucinant de restaurants arborent sur leurs enseignes la formule : «Mangez jusqu'à en tomber».
Toutes les spécialités du Japon y sont concentrées : Sushi, Ramen, Udon, Soba, Takoyaki, Ikayaki, Okonomiyaki, Tempuras, Shabu-Shabu... et même du Fugu!!!
Le nombre d'échoppes de vente à emporter est dantesque et vous vous retrouvez vite avec une quantité monstrueuse de nourriture dans les mains à force de vouloir tout gouter.


Ici ne siègent que le divertissement et la consommation. Ça brille, ça clignote (si bien qu'on a l'impression de passer alternativement de la nuit au grand jour!), il y a des écrans géants partout et les enseignes des magasins sont articulées et motorisées pour attirer votre regard.
Et vous vous baladez au milieu de tout ça, les yeux écarquillés imprimant tous ces flashes lumineux, ne pouvant sortir comme unique son que des jurons d'étonnement ou de grotesques onomatopées. C'est vraiment hypnotique!






Voici une courte vidéo que nous avons prise au hasard sur un des ponts du canal longeant le Dotonbori :


Bon, Il est temps de bouger avant de finir scotché et de se diriger vers le sud pour atteindre Den Den Town, quartier entièrement dédié à l'électronique, à l'univers du jeu vidéo et aux nouvelles technologies. Et pour le coup ça a été très dur de se retenir d'acheter quelque chose qui de toute façon ne serait pas rentré dans la valise.



En continuant un peu, nous tombons sur le quartier populaire de Shin-sekai, reconnaissable par la Tsutenkaku Tower qui s'y élève en plein milieu. Elle est le symbole de la reconstruction d'Osaka après guerre. A deux pas de là se trouve le Spa World, un immense complexe aquatique sur 6 étages, ainsi qu'une sorte de parc d'attraction en plein centre ville ! L'ambiance y est très détendue et nettement plus calme qu'à Namba.


Hélas, par manque de temps, nous n'avons pu nous rendre au château d'Osaka pour visiter son parc et ses Jardins. Mais bon il faut parfois faire des choix difficiles et je rappelle que nous ne sommes pas là en vacances!







 

J'espère que cette petite visite vous a plu et qu'elle vous aura retranscrit au mieux l'ambiance survitaminée de cette ville qui demande vraiment à être vécue. Après avoir vu Osaka, Je ne peux que trépigner d'impatience en imaginant ce que peut bien être Tokyo ! il faudra hélas patienter encore plusieurs semaines.


Mais croyez-moi, la suite a très vite fait de vous faire oublier ce petit détail !

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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 13:23
Encore une petite halte culinaire pour vous parler d'un poisson très spécial : le Fugu.

Souvent appelé poisson-lune ou poisson-globe, c'est un luxueux mets traditionnel particulièrement apprécié au Japon.
Mais derrière sa petite bouille fort sympathique se cache un poisson redoutablement toxique pour quiconque le mangerait sans préparation. Il contient en effet dans son foie, ses ovaires, et ses intestins une neurotoxine dont l'ingestion provoque une paralysie foudroyante des systèmes respiratoires et nerveux. Bien entendu, aucun antidote n'existe à ce jour, et l'attrait que peut susciter la dangerosité de ce plat ne fera que ralentir voir interdire sa découverte.

Pour servir un fugu, plus d'une centaine d'étapes sont nécessaires afin de garantir sa non toxicité. Seuls les cuisiniers ayant reçu une formation validée par un diplôme d'état délivré par le Ministère de la Santé peuvent prétendre le servir.
De plus il est souvent de coutume que le cuisinier goûte le fugu avant vous pour vous prouver la bonne qualité de sa cuisine. Mais cela n'empêche pas, hélas, de déplorer quelques décès chaque année, causés par l'ingestion de ce poisson qui peut se déguster en sushi, sashimi, fines lamelles séchées, en salade voir même en sake !


Je n'ai pas eu l'occasion d'en goûter, mais il parait que sa chair, bien que très tendre et translucide (on voit son assiette au travers), n'en reste pas moins un peu fade. Mais tout le folklore qui tourne autour de sa cuisine la rend sans aucun doute bien meilleure qu'elle n'est.

Par contre si jamais il vous vient à l'idée d'y gouter, attention à ne pas faire de crise cardiaque, non pas par neurotoxine, mais en découvrant le montant de l'addition qui, elle, vous garantit d'être bien salée !
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21 juillet 2009 2 21 /07 /juillet /2009 13:07
On savait que les japonais étaient précoces, mais à ce point...
En effet à peine entrés dans le parc du château d'Himeji, on s'est fait interpeller par une troupe de journalistes en herbe qui ne manquent pas de nous questionner... en ANGLAIS !

C'est donc la deuxième fois que notre statut de star est révélé en plein jour !

Il s'agissait ni plus ni moins d'une sortie scolaire avec leur professeur d'anglais (qui avait tout l'air d'un écossais) pour interroger les occidentaux en guise de devoir à la maison.
Alors entre les adultes qui parlent rarement une langue étrangère et ces petits pouces qui sont capables de nous demander d'où on vient, si on apprécie le Japon et si on aime Himeji avec un accent pour le moins convaincant compte tenu de leur âge, on ne sait plus où donner de la tête !
Ça laisse cependant entrevoir ce à quoi ressemblera le Japon de demain...On n'a qu'à bien se tenir !
Bref nous étions obligés de faire une photo vous le comprendrez bien...

J'en profite au passage pour signaler que les jeunes écoliers japonais sont les premiers à vous montrer la politesse lorsqu'ils vous croisent, et à vous faire un salut digne de ce nom. Ils ne sont pas du tout intimidés par votre « différence », comparés à certains adultes.

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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 15:46
Retour aux visites culturelles à présent avec un des lieux les plus célèbres du Japon : Himeji !
Qu'est ce qu'il y a donc de si important là bas ?

Et bien il faut savoir qu'il s'agit avant tout du seul château féodal japonais ayant survécu à l'épreuve du temps et des guerres. Il peut donc être considéré comme d'origine ! Il est d'ailleurs classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO et Trésor national.
De plus, sa taille reste nettement supérieure à celle de ses confrères, avec un parc pour le moins impressionnant.
C'est également dans les environs que certaines scène sdu film « le Dernier Samouraï » ont été filmées.
En tout cas, une chose est sûre, c'est que même toutes ces considérations mises à part, il est imposant.


Mais vous vous demandez sans doute où est le rapport avec le titre de cet article?

Et bien si j'en crois ce que j'ai pu lire, ce château est surnommé « le Héron Blanc » du fait que sa gracieuse silhouette (un donjon à cinq étages et les trois plus petites tours qui l'encadrent) ferait songer à un héron prenant son envol. Personnellement, je pense que les personnes qui ont trouvé ça sont les mêmes que celles qui ont donné des noms à certaines constellations, parce que j'ai beau chercher, j'ai vraiment du mal à le distinguer.

Mais bon, passons à la visite à proprement parler.
Ce château reste avant tout un modèle d'art défensif à l'image des châteaux forts français : labyrinthes de douves, de fossés et de chausse-trappes, remparts courbés en éventails, murs de rondes percés d'innombrables meurtrières et mâchicoulis... Tout a été conçu afin de tenir l'envahisseur en respect.

L'intérieur est entièrement en bois (matériau de prédilection japonais) ce qui implique qu'il se visite... pieds nus ! Et attention avec les chaussettes parce que ça peut très vite devenir glissant dans les escaliers abruptes (les rampes ne sont pas de trop). Il faut également faire attention à la tête car les trappes d'accès aux niveaux supérieurs sont vraiment minuscules.
Il est possible d'observer différentes armes et armures samouraï ainsi que des fresques d'époque entreposées dans les différents niveaux.
Une fois tout en haut, le donjon principal offre une vue imprenable sur la région du haut de ses 45m.




Ensuite rien de tel que d'aller se détendre dans le parc avant de repartir, et c'est notamment l'occasion de visiter les 8 jardins du Koko-en. Chacun d'eux possède une ambiance différente et a été dessiné sur le modèle des résidences samouraïs de l'époque Edo (l'ancien Tokyo). Encore une fois, ça se passe de commentaire, il suffit juste de se taire et d'apprécier.
Je vous invite vivement à aller feuilleter l'album photos qui est déjà disponible! Cette fois-ci, pas la peine de vous montrer le chemin!

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16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 14:33
Nombreux sont ceux d'entre vous qui me harcellent jours et nuits pour avoir cet article. Il a bien fallu que je finisse par craquer...

Parce que oui en effet, on n'a pas vraiment l'impression en me lisant que je suis là AVANT TOUT pour travailler... Les voyages ne représentent qu'une infime partie du temps que je passe au Japon. Et pour le reste, et bien il faut faire marcher sa productivité...

Mais comment se passe une journée de travail ordinaire pour un employé japonais ?
Ce qui est étonnant, c'est que la plupart des employés arrivent avant 8h qui est pourtant l'heure officielle de début du travail (il faut savoir que les japonais ne comptent pas les heures sup, et leur salaire leur rend bi... ha non, leur salaire non plu ne compte pas leurs heures sup...).
Bref, à l'approche de l'heure fatidique, tout le monde sort de nul par pour se mettre en rang tel des militaires, que ce soit les ouvriers, les techniciens, les ingénieurs, employés de bureau et même le président ! Rien ne dépasse et tout le monde attend avec la plus grande discipline.
Ici votre seule arme pour vous défendre, c'est de sortir votre plus bel « Ohayo gozaimasu ! » (Bonjours du matin) Pour répondre aux innombrables attaques de vos assaillants.
Et là on attend quoi me direz-vous ?
Et bien on attend la sirène qui marque le début des festivités, à savoir la « Radio Taiso », La gymnastique du matin !!! Par contre ne vous attendez pas à une séance de sport intense. Les mouvements sont prévus pour être effectués par tout le monde, des plus jeunes enfants aux personnes âgées, en passant par les personnes handicapés. Il s'agit surtout d'un prétexte pour dérouiller les articulations, et il faut reconnaitre que ça marche plutôt bien, même si j'ai parfois du mal à saisir l'intérêt de certains mouvements.
Le tout est accompagné par une musique émise via radio par la NHK (Nihon Hōsō Kyōkai ou Japan Broadcasting Corporation) depuis la fin de la seconde Guerre Mondiale. Il s'agit donc bien de la même musique qui résonne tout les jours dans tout le Japon depuis plus de 50 ans. Bon j'exagère un peu, il y a deux pistes qui alternent un jour sur deux... Chacune d'entre elles possède d'ailleurs ses propres mouvements, ce qui a eu pour effet de me perdre assez vite alors que je pensais avoir tout retenu... « Ha bha pourquoi là on ne commence pas pareil qu'hier... Dah mais heu stop ! Hé il est où le mode d'emploie ? ». Donc au début, on se contente de copier ses voisins avec un décalage abominable.
Je pense qu'avec la musique de la gymnastique matinale chinoise, elles doivent, de par le fait, se classer parmi les musiques les plus écoutées au monde.
Alors je vous vois venir tout de suite, mais NON, je n'ai pas de vidéo de moi en train de le faire ! Tout simplement parceque les photos ne sont pas autorisées dans l'usine, et encore moins les vidéos.
Par contre je vous montrer ce que ça donne avec une petite vidéo trouvé sur internet:


Bon après avoir sué un peu à l'effort, tout le monde se divise pour rejoindre sont équipe, et on se met en rang une nouvelle fois, face à ses boss. Là, l'un d'eux explique (en japonais et avec un mégaphone) en quoi consistera le travail de la journée. Ça donne une bonne idée de la tâche qui attend tout le monde (à condition de comprendre bien entendu...). Ce discourt est automatiquement suivi du « Gambaru speech » (gambaru se traduisant par: aller, courage!!) pour se donner du peps lorsqu'on a la tête dans le coin.
Un membre de l'équipe est choisi au hasard chaque jour et sert de guide. Il « cri » une succession de phrases visant a promouvoir le travail et la société que l'ensemble de l'équipe répète, avec entrain et dynamisme.
Ce discourt est architecturé de la manière suivante: Une première partie qui change tout les jours pour dire en gros « allez les gars, on n'est pas des pédés ! », une deuxième partie qui est la même tout les jours et qui est propre à chaque équipe, et enfin une partie qui change elle aussi tous les jours et qui concerne une particularité de l'entreprise.
Je vous mets le texte propre à mon équipe (et donc la deuxième partie) pour vous donner une idée de ce à quoi ça ressemble:

Version originale:

Watashitachi ha ningen sonchou o moto ni!
Taema nai kakushin o tsuuj!

Okyakusama ni manzoku, kandou shi te itadakeru saikou no hinshitsu to!
Kakaku to saabisu o teikyou shi tsuduke mas!

(Bis)

Sekaiichi no seihin o tsukurou! (Ter)

Ohayo gosaimasu!

Argigato gosaimasu!

Shitsurei shimasu!

Sumimasen!

 

Traduction:

Nous nous basons sur le respect de l'Homme!
Grâce à une innovation constante!
Pour satisfaire et impressionner nos client avec la plus haute qualité!
Continuons à proposer des services en restant compétitif!

(Bis)

Nos produits seront numéro un dans le monde! (Ter)

Bonjour!

Merci!

Excusez moi! (en entrant dans une pièce)

Pardonnez moi!

 

Ensuite on peut enfin se mettre au travail à 8h15 environ.
Alors pour le travail les avis sont partagés entre les différentes expériences que j'ai pu glaner de la part de mes confrères français. Certains disent que les japonais on un rendement de travail très faible, ce qui les obliges à rester longtemps au boulot. Personnellement, je vois tout le monde courir toute la journée dans le centre technique où je travail... Est-ce exceptionnel ? Difficile à dire... Cela vient sans doute de la nécessité de produire des stocks assez conséquents dans des délais minimums... C'est sûr que dans la recherche ce n'est pas la même chose (un peu comme en France).
Par contre c'est vrai que la plupart d'entre eux prennent bien leur temps pour réfléchir et prendre des décisions. Mais bon... On ne peut pas restreindre une analyse à si peu d'éléments. Par contre ce qui est sûr, c'est que leur lieu de travail est une deuxième maison (certains partent à 22h-23h et tous les commerces sont ouvert samedi ET dimanche).
A 10h, la sirène caractéristique de l'entreprise retenti pour annoncer la pause pour y déguster un café... froid ! Et quand je dis froid, je ne parle pas d'un café préparé le matin qui aurai eu le temps de refroidir toute la matinée pour être tiède... non non! je parle d'un VRAI café froid que l'on achète en canette comme un Coca... j'ai même vu des gens préparer un café chaud afin de mieux le dissoudre pour ensuite y plonger des glaçons et y ajouter de l'eau froide !
C'est surprenant, voir infecte si vous avez le malheur d'en prendre un corsé sans sucre. Par contre, un café au lait sucré n'est vraiment pas mauvais, voir très bon pour certains d'entre eux (on se fait à tout). Il est également possible de prendre un thé dans les mêmes conditions ou des jus de fruits.
10h10 fin de la pause, la sirène retenti une nouvelle fois et tout le monde se remet au travail dans la seconde et ceci jusqu'à la pause déjeuné, à 12h.
Le choix de la nourriture n'est pas gargantuesque, mais suffit pour varier les plaisirs d'un jour à l'autre. Le repas est l'occasion de discuter tranquillement avec ses collègues, ou même avec des gens d'autres services. J'ai eu la chance d'arrivé en même temps que pas mal de nouvelles têtes (Avril étant au Japon l'équivalent su Septembre français) donc ça facilite grandement les choses pour s'intégrer. Mais les gens viennent très facilement vers vous et sont très curieux (attendez-vous à une multitude de questions personnelles), votre culture et sur ce que vous pensez du Japon les interesses. Par définition, tout le monde vous trouve sympatique, même si il ne captent absolument rien de ce que vous racontez (et que vous non plus), votre vu suffit, à elle seule, à illuminer leurs visage d'un sourir accueillant et communicatif. Je n'ai pas ressentie une once de méchanceté depuis que je suis arrivé.


A 12h30, c'est la fin de la pause déjeuné et l'après midi peut enfin commencer ! C'est le moment le plus dur de la journée, puisque la chaleur caniculaire (on ne va pas tarder à atteindre les 40°C) ainsi qu'une humidité étouffante jumelé à une digestion active a le dont de vous pomper toute votre énergie. Alors pour peu que vous travailliez devant des points de chaleurs avec une couche de protection thermique, s'en est fini de vous !


Ha oui, les japonais se plaignent de façon chronique de la chaleur et lâchent un nombre incalculable de «Atsuiiiiiiiiiiiiii !!!» (Il fait chauuuuuud!) tout au long de la journée. Si bien qu'on fini très vite par prendre le pli et le dire avec eux... D'ailleurs même certains distributeurs de boisson dotés de la parole le disent. Dés qu'il détecte une température élevé et quelqu'un à proximité ils lancent un petit message subliminal : « Kyo wa atsui desu ne ? » (Il fait chaud aujourd'hui n'est-ce pas ?). Si ça ce n'est pas une tentative d'extorsion de fond...


Une deuxième pause bien méritée à lieu à 14h40 et c'est l'occasion de demander des conseils avisés pour mes futurs voyages. Les gens sont ravis que vous vous interessiez à leur pays même si ils ne comprennent pas toujours pourquoi.

 

Enfin la journée se termine théoriquement à 17h. Je précise le théoriquement, car rares sont ceux qui respectent cet horaire (uniquement les ouvriers la plupart du temps, puisque les chaines de productions sont coupées). Les ingénieurs et techniciens restent au moins jusqu'à 20h alors que leur contrat précise 17h... Mais personne ne ronchonne, on est au Japon, c'est juste normal.

En ce qui me concerne, on me convie gentiment à rentrer chez moi pour éviter de mettre en colère les ressources humaines. Et franchement, ça la fou un peu mal de partir plus tôt que les gens avec qui on travail... Alors on reste un peu plus histoire de finir complètement la tache en cours, parcequ'on sait qu'il y aura systématiquement quelqu'un qui va mettre en suspend son travail pour finir le votre, et donc par conséquent, va rentrer plus tard chez lui sans rien dire...
Et puis aussi, il ne faut pas faire le touriste qui laisse tout en plan à 17h PILE et se presse de rentrer chez lui. Il faut tout de même donner une bonne image des français (on est aussi là pour ça)!

 

Je pense que je vous passerai les détails de mon travail qui, à mon avis, est absolument inintéressant pour quelqu'un qui n'étudie pas le domaine. Mais c'est vraiment passionnant! Sachez juste que c'est à base d'alumine, de magnésie, de carbone graphite, de chrome, de mullite, de presse, de choc thermique, de métal en fusion, de diffraction de rayon X, de spinelle, de cycle thermique, de broyage, d'analyse de propriétés physiques, de caractérisations microscopique et cristallographique ainsi que d'interprétations physico-chimique... Enfin bref de la céramique réfractaire !


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15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 15:14
Petit détour gastronomique cette fois-ci avec une autre spécialité très populaire au Japon : Le Curry Rice (à prononcer "Callé Layce").

Alors c'est typiquement un plat qui ne donne vraiment pas envie lorsqu'on le voit en photo ou en vrai (jugez par vous-même), par contre l'odeur très parfumée de curry et de viande qui s'en dégage vous force à y goûter. Et c'est vraiment excellent (en restant raisonnable, vous allez comprendre pourquoi).

Il ne s'agit ni plus ni moins d'un riz au curry mais avec de nombreuses variantes.
Il existe en effet des chaines de restauration qui leur sont entièrement dédiés, à l'image d'un Mc Donald. En plus c'est l'un des rares plats japonais que l'on ne mange pas avec des baguettes, mais avec une cuillère à soupe !


On choisit plus ou moins à la carte ce que l'on veut dedans :

La sauce (qui est certes, au curry, mais qui est parfumée au porc ou au bœuf), la nature de la viande que l'on veut dedans (morceaux, fines tranches, chabu chabu, panée, etc...), d'éventuels ajouts (bacon, œuf cuit, œuf mi-cru, etc...) et surtout le niveau d'épices.

Et là, on se rend vite compte que l'on n'est pas taillé pareil avec les asiatiques. Le niveau à choisir se situe sur une échelle de 0 (pour les enfants, c'est-à-dire très doux) à 10. Personnellement, déjà à partir du niveau deux, je commence à avoir très chaud et à engloutir des litres d'eau pour éviter la combustion spontanée, et le niveau 5 est insupportable pour quelqu'un qui n'est pas habitué...
Alors j'essaye d'imaginer ce que pourrait être le niveau 10, et à en juger par les petits smiley présents sur les menus, ça doit pas être jojo...


Une petite astuce pour deviner le niveau de ce qu'on vous sert : la couleur ! En effet, si un curry doux est clair, il se fonce rapidement avec l'ajout d'épice pour enfin tirer vers le "noir pétrole" au niveau extrême. Personnellement je ne sais pas qui peut se permettre d'engloutir un plat pareil... mais il a intérêt à avoir une confiance absolue en son système digestif et à garder le 18 à portée de main!
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15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 13:29
Je vous avais promis un article sur la Pachinko, et bien le voilà !
Très proche des machines à sous, il est très prisé par les japonais qui n'hésitent pas une seconde à y passer leurs salaires et leurs nuits.

Le principe est simple :
Avant de commencer à jouer, il vous faut échanger votre argent contre des billes (une bille équivaut la plupart du temps à 2¥ ou 4¥, c'est-à-dire quelques centimes d'euro), puis les insérer dans la machine. Ensuite vous avez le contrôle d'une petite molette qui détermine la force avec laquelle la bille est envoyée vers le haut de la machine. Cette dernière redescend ensuite sur un plan vertical jonché de clous. Ainsi, la puissance que vous donnez va déterminer le chemin que prendra la bille, qui parfois (ou devrais-je dire très rarement) tombera dans un trou. Cette action lance comme une machine à sous en arrière plan qui vous fait regagner des billes selon les combinaisons qui sortent.

Et c'est là que c'est très fort ! Non seulement il faut avoir la chance de faire tomber une bille dans le trou, mais EN PLUS il faut avoir la chance de faire une bonne combinaison !
Ceci dit, ce jeu devient très vite addictif dans le sens où plus on y joue, plus on devient doué à gérer les billes, donc plus on a de chance de faire des jackpots. Et c'est ainsi que commence le cercle vicieux...
Autre petit détail assez amusant : le jeu d'argent est interdit au japon. On échange ainsi ses billes contre des lots, et comme par hasard, un magasin juste en face du Patchinko vous rachète ces mêmes lots ! Étonnant non ?

En tout cas si vous cherchez ce type d'établissement, c'est très simple à trouver: ça clignote de partout, c'est marqué en gros, et surtout quand vous passez devant et que les portes s'ouvrent, un bruit ahurissant vient vous pourrir les oreilles. Imaginez un mélange entre des milliers de billes en acier qui rebondissent en même temps sur du parquet dix fois par seconde et une symphonie de centaines de flipper et de Gameboy qui jouent tous une musique différente, le tout décuplé par trois amplis.
Pour vous faire une idée, ça couvre le bruit de la circulation automobile alors que vous n'êtes même pas encore rentrés.

A l'intérieur, ambiance néon assurée et attention aux crises d'épilepsie !


Nous avons essayé une fois... et bien on s'est fait plumer comme des dindes de Noël...
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14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 14:20
Vous vous êtes sans doute déjà demandés pourquoi les japonais roulaient à gauche ?
C'est vrai après tout, quelle hérésie peut-elle bien les pousser à imiter les anglais sachant qu'ils n'ont jamais été envahis ?

Alors j'ai eu un élément de réponse aujourd'hui même :

Cela daterait de l'époque samouraï, où les Katanas étaient portés à gauche (les combattants étant en majorité droitiers). Il était ainsi beaucoup plus facile de réaliser une attaque éclair ou tout simplement d'engager le combat lorsque vous croisiez votre adversaire sur ce même côté.
Ainsi par coutume, deux samouraï armés n'ayant aucune raison apparente de s'affronter se croisaient toujours par la droite. Dans le cas contraire, c'était ouvertement un signe de menace.
Et donc plusieurs siècles plus tard, les samouraïs ont maintenant des voitures et continuent à se croiser par la droite (ce qui les obligent à conduire à gauche).

Ceci permet bien sûr d'éviter des millions de morts chaque année sur les routes...
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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 13:43
Je vous propose maintenant de faire un rapide circuit dans le centre de Nagoya.

Pour faire simple, il y a cinq centres d'intérêt majeur:
Les environs de la gare, comme présentés précédemment, Sakae le quartier central, le château de Nagoya situé au nord, le quartier d'Osu situé au sud, et enfin la zone portuaire avec un célèbre aquarium dont l'attraction la plus prisée est le spectacle d'orques.
Personnellement je suis allé partout sauf dans cette dernière. Je ne pourrai donc pas vous détailler les environs et encore moins vous faire un documentaire animalier.


Donc depuis la gare, la destination la plus proche et facile d'accès est Sakae. C'est très simple, il suffit de suivre la première avenue qui se trouve face à vous !

Que dire de remarquable en déambulant dans la rue:

Tout d'abord, chose à laquelle je ne m'attendais pas, il n'y a pas tant de monde que ça. Ca grouille pas mal, mais c'est bien loin d'égaler Tokyo ou Osaka. Ça ressemble facilement à des heures de pointes parisiennes. Donc aucun risque pour ceux d'entre vous qui sont agoraphobes.
Deuxième détail remarquable: tout est fait pour faciliter la vie des non voyants: toutes les grandes avenues possèdent des bandes à relief qui, suivant les motifs qu'ils arborent, indiquent des lignes droites ou des intersections. Ensuite, la plupart des feux rouges sont sonores, ce qui peut vite devenir agaçant si on reste au même endroit un peu trop longtemps. Heureusement, suivant ou l'on se trouve, le son peut ressembler à un "piou piou" d'oiseau électronique.


Autre détail intéressant pour les voyants cette fois-ci: certains feux rouges indiquent le temps qu'il vous reste à attendre avant le changement de couleur: utile si vous voulez savoir s'il faudra piquer un sprint ou non. Le tout est indiqué par des petites barres qui s'écoulent tel un sablier.

Par contre être piéton demande parfois pas mal de patience, car certains feux sont interminables, notamment sur les grands carrefours. En effet, le piéton est considéré plus ou moins comme un automobiliste supplémentaire, c'est-à-dire que pour traverser en évitant l'anarchie, il doit attendre que toutes les voitures soient à l'arrêt sur la totalité des voies (et pas juste sur l'avenue que vous voulez traverser comme en France).

 

 

 

 

Passons donc ces petits détails et avançons, toujours en direction de Sakae. Il faut alors traverser le double périphérique (sur deux niveaux, donc très pratique pour éviter les bouchons aux heures de pointe). Il encadre tout l'hyper centre de Nagoya et constitue donc une limite à ne pas franchir si jamais vous êtes égarés.

 

 

 

 

 

 

 

Et c'est enfin après 30 minutes de marche que l'on arrive à destination.
Sakae est typiquement le quartier représentatif du divertissement : restaurants, bars, boites de nuit, casinos, multitude de concerts de rue...

 

C'est également ici que se trouve la TV Tower de Nagoya qui vous rappellera sans nul doute la Tour Eiffel. C'est normal, ils s'en sont inspirés. Elle est cependant bien plus petite avec seulement 100 mètres de hauteur.

 

 

 

Juste à coté se trouve une structure peu commune : Oasis 21.

Il s'agit d'une fosse surplombée par un toit en verre recouvert d'eau.

Il est possible d'y monter (c'est de là haut qu'a été prise la photo de la TV Tower que vous pouvez observer ci-contre). Par temps ensoleillé, la lumière passe au travers pour imprimer un effet aquatique au fond qui n'est autre que l'entrée d'un immense réseau de galeries marchandes souterrain. On y trouve tout un tas de choses qui encore une fois, peuvent s'avérer dangereuses pour votre porte monnaie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Après avoir flâné un petit peu, il est temps de partir vers le Château de Nagoya. Encore une fois, c'est très facile, il suffit d'aller tout droit encore une fois mais cette fois ci, vers le nord.

 

 

 

 

Par contre autant le dire tout de suite, ce n'est pas le château le plus populaire du Japon. Cela vient sans doute du fait qu'ayant été entièrement détruit lors de la seconde guerre mondiale (comme la plupart des châteaux), il a été reconstruit en béton armé. Ils y ont même

greffé un ascenseur extérieur. 

Cependant étant le premier château qu'il m'est été donné de voir, la visite fut relativement intéressante. Elle vaut surtout pour ses maquettes, ses armures et armes samouraï, ainsi que pour son point de vue privilégié sur la ville.

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vais terminer ce petit tour express par le quartier d'Osu, l'un des plus bondé de Nagoya. Il est très sympathique, abritant un temple assez conséquent, ainsi que des rues couvertes qui sont devinez quoi ? ... des galeries marchandes !!!

Par contre ici, la spécialisation est le prêt à porter, les jeux d'argent ainsi que l'industrie du manga et de l'animation japonaise (vous comprendrez donc pourquoi j'y pose volontiers les pieds).

 

 

Il est relativement compliqué de résumer l'essentiel d'une grande ville en quelques lignes. J'ai du passer mon chemin sur pas mal d'aspects ou de détails. Je ne pense pas pouvoir continuer sans tomber dans le roman fleuve qui se rapprocherait du pompeux Chateaubriand.... je vais donc vous épargner ça.

Pour ceux d'entres vous qui n'en ont pas eu assez, jetez-vous sur l'album photos qui se trouve, comme d'habitude, sur la droite.

Mais le mieux reste de venir visiter par vous même pour vous faire une idée!


A très vite pour la suite des évenements qui s'annonce passionnante!

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6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 16:05
Cela fait bien longtemps que j'aurais pu commencer cet article, mais j'attendais d'avoir exploré le maximum de Nagoya avant de vous en faire la visite guidée.

Installez-vous confortablement, on est parti !



Commençons par les informations générales : Nagoya est la quatrième plus grande ville du Japon (326 km²) après Tokyo, Yokohama et Osaka. Elle est sans aucun doute l'une des plus prospères. Sa population est estimée à environ 2.1 millions d'habitants avec une densité de 6873 personnes par km². Ça commence à faire pas mal.


Suite aux nombreuses détériorations lors de la Seconde Guerre Mondiale, la ville a été rebâtie, comme de nombreuses autres villes japonaises, et est par conséquent très moderne.

Son hyper-centre est architecturé en quadrillage, à l'image des grandes villes américaines, orienté selon les quatre points cardinaux (ce qui est extrêmement pratique pour se repérer).

L'industrie automobile (portée par le groupe Toyota) est ici l'une des activités majeures. C'est également ici qu'est né le fameux pachinko, jeux d'argent dont tous les japonais raffolent (mais j'y reviendrai plus tard) !

 


A 40 minutes environ de Tajimi par le train régional de la Japan Rail line dont le prix du billet n'est pas exorbitant (650¥ l'aller soit un peu moins de 5€), c'est une destination de choix pour le petit stagiaire que je suis.

 

Oubliez donc un instant tout ce que vous avez pu lire depuis le début de ce blog. Dans les environnements urbains japonais, les conventions sont redéfinies et bien loin du Japon historique que j'ai eu l'occasion de vous présenter jusqu'à présent.


L'ambiance change radicalement dès l'arrivée à la gare qui est d'une taille démesurée... avec la présence du Shinkansen, de 5 lignes de Metro, d'une multitude de lignes de trains locaux et surtout, d'un réseau de galeries marchandes en sous sol digne d'un vrai labyrinthe. C'est presque comme une ville sous la ville qui s'étend sur tout un quartier, voir plus... Pensez à vous munir d'un fil d'Ariane avant de vous y aventurer, ou armez-vous d'une boussole et de patience. On y trouve absolument tout ! Faites attention à votre portefeuille, non pas par crainte des pickpockets (on est au Japon, même si'il n'est pas nul, le risque est quasi inexistant), mais bien à cause de la fièvre dépensière qui peut vous gagner subitement. L'autre particularité de cette gare est sans nul doute ses tours jumelles possédées par la société ferroviaire JR qui représentent l'une des figures emblématiques de Nagoya. Les environs sont très dynamiques, avec une quantité incroyable de boutiques de luxe, de restaurants, de buildings d'affaires aux allures étranges etc ... C'est d'autant plus impressionnant la nuit lorsque tout est éclairé (je ne vous dis pas la facture d'électricité que ça doit faire, d'autant plus que le soleil est couché à 19h30 ici...)

 

 

 

Avant de changer de quartier, quoi de mieux qu'un petit repérage des lieux ? Et pour se faire, il suffit de traverser la rue et monter au somment du Midland Square, Building haut de 247 mètres (contre 210m pour la tour Montparnasse pour vous donner une idée).


Je vous ai fait une petite vidéo de la montée qui ne prend que 40 secondes :



Au sommet, une vue panoramique nous attend... Et dire qu'il va falloir explorer tout ça...



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